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En juin 2024, Lucas Roux, soutenu par Initiative Ouest Provence, reprend le restaurant familial situé au cœur d'Istres. Il décide de le renommer « La Bône Franquette », en hommage à la ville natale de son grand-père Francky, qui avait toujours rêvé d'ouvrir son propre restaurant. Aujourd'hui, Lucas gère l'établissement avec sa sœur Janyce, offrant une cuisine simple et généreuse, dans une ambiance chaleureuse et conviviale. Le nom « La Bône Franquette » prend ici tout son sens. Ensemble, ils développent des soirées à thème le samedi et diffusent des matchs de foot sur grand écran.

Un nom qui interpelle : Pourquoi « La Bône Franquette » ?

« Bône », c’est l’ancien nom de la ville d'Annaba, en Algérie, où est né mon grand-père Francky. Il a été chef cuisinier à la mairie de Montpellier et a toujours rêvé de posséder son propre restaurant. Malheureusement, il n'a jamais pu réaliser ce rêve et nous a quittés l'année dernière. En rebaptisant le restaurant ainsi, nous lui rendons hommage. Il aurait été fier de voir que nous poursuivons cette aventure familiale.

C’est une affaire familiale. Vous avez racheté le restaurant de votre père ?

Oui, j'ai racheté le restaurant que mon père et son associé ont exploité pendant dix ans. À l'origine, c'était un bar à vins, puis ils ont progressivement ajouté une activité de restauration. Quand ils ont décidé de vendre, j'ai sauté sur l'occasion. Je ne voulais pas que l'endroit perde son identité de restaurant traditionnel. En juin 2024, j'ai acheté le fonds de commerce et nous avons rouvert sous le nouveau nom le jour du lancement de la féria d'Istres. Nous avons servi plus de 600 couverts en trois jours ! C'était une expérience incroyable, et nous sommes ravis que l'inauguration se soit déroulée ainsi.

Votre sœur fait également partie de l’aventure ?

Ma sœur Janyce fait partie intégrante de l’équipe. Elle gère les services du midi en semaine et connaît bien l’établissement, ayant souvent aidé notre père par le passé. Avec son expérience dans l’hôtellerie et la restauration, elle est un pilier pour moi dans ce projet. Son soutien et son engagement étaient essentiels pour que nous puissions réussir ensemble. Quant à moi, je suis présent le weekend pour organiser les soirées, ainsi que le lundi en journée.

Vous menez une double activité ?

En parallèle, je travaille comme banquier. Mon père a toujours mené de front deux carrières, étant à la fois kinésithérapeute et restaurateur. Il est un modèle pour moi, et son approche m'a montré qu'il est possible de jongler efficacement entre deux activités. Cela permet aussi de sécuriser financièrement l'entreprise, car je n'ai pas besoin de me verser un salaire.

Que proposez-vous à la carte ?

Béatrice, une amie de la famille, est aux commandes de la cuisine et s’occupe de l’élaboration de la carte. Dès que j'ai commencé les démarches pour reprendre le restaurant, je l’ai sollicitée, et elle a immédiatement accepté de faire partie de l’aventure. Elle a une longue expérience dans la restauration à Istres et, pour l'anecdote, elle était propriétaire du fonds de commerce il y a 25 ans, quand l’établissement s’appelait encore « Le Café des Arènes » ! C'est un véritable retour aux sources pour elle.

Nous proposons des plats simples et généreux à des prix abordables. Chaque jour, nous mettons à l'honneur un plat du jour, en fonction des arrivages et de l'inspiration du chef. Parmi nos incontournables, vous trouverez la salade césar, la salade de chèvre chaud, le fish and chips, le steak à cheval, le burger ou encore l'entrecôte. Nos desserts maison, tels que la tarte aux pommes, le tiramisu, la mousse au chocolat, la crème brûlée et le café gourmand, sont également très appréciés.

Avec l’ouverture le weekend vous proposez un nouveau concept ?

Le weekend, nous avons créé une ambiance « pub » avec des tonneaux pour l'apéro, des dégustations de tapas et des animations comme des blind-tests. Nous avons également installé un grand écran pour diffuser les matchs de foot, ce qui attire une nouvelle clientèle le samedi et le dimanche. En semaine, nos clients fidèles continuent à venir, certains dès 7 heures du matin pour le café. Ici, tout le monde se connaît, l’ambiance est familiale, décontractée, et sans chichis.

Quels sont vos projets d’avenir ?

Nous envisageons de recentrer la cave à vin sur nos meilleures ventes afin de mieux gérer notre stock. L'objectif est de continuer à satisfaire nos clients fidèles, qu'ils soient particuliers ou professionnels, tout en optimisant notre offre. Nous avons aussi pour projet d'agrandir notre salle, qui peut actuellement accueillir 50 personnes. En exploitant une pièce attenante, nous pourrions atteindre une capacité de 70 couverts.

La Bône Franquette

56 avenue Hélène Boucher, Istres
Ouvert du lundi au vendredi de 7h00 à 15h00, et le samedi de 7h00 à 0h30
07 83 10 10 20
Facebook / Instagram

Crédit photos : Ludivine Rambaud